L'immobilier belge, toujours rentable ? / Optimiser fiscalement son épargne / L'invité : Christophe Dumortier de Educationfinance.eu / Investir dans les talents
Salut les Doshers,
J’espère que vous allez bien et que ces deux dernières semaines se sont bien passées pour vous !
Certains profitent déjà de leurs vacances et lisent cette huitième édition de la newsletter Dosh en sirotant un cocktail sur une plage paradisiaque 🍹
D’autres les prendront plus tard…
Quoiqu’il en soit, excellentes vacances à tous !
Si vous lisez cette newsletter sans vous êtres abonné, je vous invite à le faire. D’une part, ça me fait plaisir 😄 et d’autre part, vous recevrez les prochaines newsletters avant tout le monde directement dans votre boîte mail.
Cette édition sera la seule du mois de juillet car je prendrai une pause, histoire de recharger les batteries.
Comme d’habitude, j’ai été actif sur sur Linkedin ces derniers jours :
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Dans la boîte à questions, suite à la question de François, nous aborderons la question suivante : l’immobilier locatif est-il toujours rentable en Belgique ?
Ensuite, dans l’interview, vous ferez la connaissance de Christophe Dumortier, ex-analyste crédit à la banque Degroof et spécialiste de l’investissement passif en bourse.
La rubrique suivante sera consacrée à l’optimisation fiscale de votre épargne en vue de la pension en Belgique. Il existe en effet différents outils d’investissements fiscalement avantageux à connaître.
Enfin, la dernière partie de cette newsletter sera consacrée à un nouveau type d’investissement : l’investissement dans les talents (sportifs, artistes, célébrités,…).
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Le Bilan
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Menu de la Semaine
La Boîte à questions : l’investissement immobilier locatif est-il toujours rentable en Belgique ?
L’invité : l’interview de Christophe Dumortier, fondateur de Educationfinance.eu.
Finances personnelles : optimisez fiscalement votre épargne en vue de la pension
Investissement alternatif : investir dans les talents avec Royaltiz
Let’s go !
La Boîte à questions
🎤 Dans cette rubrique, je réponds à une question qui m'a été envoyée dans la semaine par un Dosher. J'essaie de sélectionner une question récurrente qui peut intéresser un maximum de monde. Si vous avez une question particulière, n'hésitez pas à me l'envoyer. Même si elle n'est pas sélectionnée, je réponds à tout le monde en privé !
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Posez votre question via ce Formulaire
📝 Question de François
Salut Xavier,
Je m’intéresse à l’immobilier en vue d’y investir.
Toutefois, j’entends beaucoup de personnes se plaindre ces derniers temps et affirmer que l’immobilier locatif est de moins en moins en rentable en Belgique.
Est-ce toujours intéressant d’investir dans l’immobilier locatif ?
Qu’en est-il exactement ?
Merci,
François
Réponse
Salut François,
Je te remercie pour cette question !
Tu as tout-à-fait raison. L’investissement locatif doit faire face à différentes mesures moins favorables qu’auparavant.
Toutefois, disons-le tout de suite, l’immobilier reste un excellent investissement 😁
Les mauvaises nouvelles auxquelles tu fais allusion et qui circulent actuellement dans l’immobilier sont les suivantes :
La hausse générale du prix de l’immobilier de ces dernières années
La hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers
L’épée de Damoclès relative à la taxation des loyers
Les changements de règlementation concernant la location courte durée et la colocation
Le durcissement par les banques des conditions d’octroi des prêts immobiliers
Les obligations relatives à l’isolation des bâtiments (PEB) qui vont incomber aux propriétaires bailleurs
Tout cela est vrai et rend l’investissement locatif moins attractif qu’il y a encore 2 ou 3 ans.
Mais je le répète : l’investissement locatif reste un excellent investissement, voire l’investissement à privilégier.
Pourquoi ?
La puissance de l’effet de levier en immobilier
L’investissement locatif permet d’utiliser l’effet de levier. Même si les conditions d’octroi de crédit se sont durcies, les banques continuent à financer ce type d’investissement. L’investissement immobilier est le seul investissement financé par les banques.
L’effet de levier permet donc de se constituer rapidement un patrimoine conséquent, grâce aux banques, ce qui n’est pas le cas des autres types d’investissement.
Une augmentation relative des taux d’intérêts
Par ailleurs, même si les prix des biens et les taux d’intérêt augmentent, il reste tout-à-fait possible de faire d’excellentes affaires.
Nous venons de vivre une décennie avec des taux d’intérêts historiquement bas. Nous allons simplement passer d’une époque aux taux historiquement bas à une époque aux taux encore très bas (!).
Dans les années 2000, les Belges empruntaient à des taux compris entre 6% et 8%. Dans les années 80, les taux d’intérêts étaient encore plus élevés.
Il faut donc relativiser cette augmentation des taux.
La taxation des loyers : du pour et du contre
La taxation des loyers, les politiciens en parlent depuis plusieurs dizaines d’années.
Il s’agira peut-être d’une mauvaise nouvelle en terme de rentabilité pour certains, dans un premier temps.
Si la taxation des loyers remplace ou réduit le paiement du précompte immobilier, cela pourrait également être à l’avantage de certains propriétaires payant un précompte immobilier important et louant de petites surfaces à faibles loyers.
Quoiqu’il en soit, si cette taxation passait, tous les investisseurs y verraient plus clair et n’auraient plus à supporter cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête.
De plus, il est certain que les propriétaires trouveront des parades : augmentation des loyers, indexation systématique des loyers,…
De nouveau, il faut donc relativiser cette décision.
Cashflow vs investissement
En immobilier, il est habituel de considérer qu’une affaire est bonne si elle permet de dégager un cashflow important.
Ce n’est pas faux mais désormais, il faut prendre davantage en considération tous les facteurs externes cités ci-dessus et risquant d’impacter la rentabilité future d’un bien (dans l’hypothèse où tu comptes conserver le bien).
Par exemple :
Un bien disposant d’un PEB G (mauvaise isolation) et offrant une bonne rentabilité actuellement devra nécessairement être rénové dans les prochaines années pour améliorer ses performances énergétiques. Si tu dois faire un prêt travaux pour cette rénovation, la rentabilité sera impactée.
Si tu loues une maison en colocation, tu dois à veiller à garder une rentabilité correcte en location classique. En effet, que se passera-t-il si un changement de règlementation interdit brusquement ta colocation ?
J’insiste également sur un point : le cashflow n’est que la face émergée de ton investissement. La face immergée est la mensualité que tu rembourses à la banque et qui est, en quelque sorte, une épargne forcée. Cette épargne forcée augmente ton patrimoine tous les mois.
Cette seule épargne forcée, financée par les loyers, est en elle-même un excellent investissement. Le cash-flow est un bonus.
Un investissement locatif qui permet de rembourser ta mensualité et idéalement, les charges liées à cet investissement (précompte immobilier, assurances,…) est de facto un excellent investissement.
Voilà, François, j’espère avoir pu t’aider à relativiser les relatives mauvaises nouvelles liées à l’investissement locatif.
De mon point de vue, il faut en tenir compte mais en aucun cas remettre en question l’investissement immobilier locatif dans sa globalité.
À bientôt,
Xavier
L’interview de l’invité
Notre invité est Christophe Dumortier, fondateur du site Educationfinances.eu et de la chaîne Youtube Education Finance
📝 Résumé
Christophe a travaillé 10 ans pour la banque d’affaires Degroof Petercam et a créé le site Educationsfinance.eu ainsi que de l’excellente chaîne Youtube Education Finance.
Christophe privilégie l’investissement passif à long terme basé sur les ETF.
L’asymétrie de rendement est un mécanisme à comprendre et qui s’applique tant aux actions qu’aux cryptomonnaies.
Il a également investi dans l’immobilier au Brésil.
La diversification est son meilleur conseil.
📝 Version complète
Cette semaine, j’ai interviewé Christophe Dumortier, ex-analyste crédit de la banque d’affaires Degroof-Petercam, et fondateur du site Educationsfinance.eu ainsi que de l’excellente chaîne Youtube Education Finance.
Christophe est spécialisé dans l’investissement en bourse. Il privilégie l’investissement passif à travers les ETF.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Christophe Dumortier. J'ai 38 ans et je suis Bruxellois.
Passionné par l'économie et les finances depuis très jeune, j'ai obtenu une licence en sciences commerciales avec spécialisation en finances à l'ICHEC puis un diplôme post-universitaire en finance à la Vlerick School de Gand.
J'ai débuté ma carrière professionnelle au sein de la banque d'affaires Degroof Petercam en tant qu'analyste crédit.
J'y suis resté 10 ans avant d'entamer un tour du monde de 2017 à 2019.
À mon retour, j'ai créé la formation en bourse que je propose sur mon site Educationsfinance.eu et j'ai créé la chaîne Youtube Education Finance.
Depuis 6 mois, je me suis installé au Brésil, à Rio plus précisément. J'ai découvert le Brésil lors de mon tour du monde et j'ai adoré la population, le pays lui-même et sa nature.
Comment es-tu arrivé à l'investissement ?
Je me suis toujours intéressé à la finance ce qui était parfois surprenant pour mes proches. Par exemple, depuis mon enfance, j'ai toujours lu la rubrique bourse dans les journaux. Je me suis donc naturellement orienté vers des études dans ce domaine après mes secondaires.
Quels types d'investissement réalises-tu à titre personnel actuellement ? Pourquoi ceux-là ?
Récemment, j'ai vendu une partie de mon portefeuille boursier pour investir dans l'immobilier au Brésil quand je m’y suis installé. Pour obtenir mon VISA, je devais en effet acheter mon appartement. L'objectif est de le transformer en Airbnb et de voyager à travers le pays dans les prochains mois.
Le rendement en location classique est loin d'être exceptionnel au Brésil (autour de 4%). Il est donc nécessaire d'optimiser ses biens pour obtenir un meilleur rendement.
En plus de l'inflation, l'instabilité monétaire du real brésilien est un vrai problème pour les investisseurs immobiliers. Le real brésilien a perdu énormément de valeur ces dernières années !
À côté de l'immobilier, j'investis évidemment en bourse. Mon portefeuille est constitué majoritairement d'ETF en actions, obligataires et métaux précieux. Je possède également quelques actions individuelles mais je privilégie l'investissement passif sur le long terme à travers les ETF.
Je possède également un peu de cryptomonnaie.
Depuis peu, je teste également la plateforme de prêts entre particuliers Mintos.
Que penses-tu des cryptomonnaies ?
Je ne suis pas du tout un spécialiste des cryptomonnaies. Mais de mon point de vue, il s'agit d'un actif spéculatif dans lequel il ne faut pas investir plus de 2 à 3% de son portefeuille.
Les cryptomonnaies proposent une asymétrie de rendement tout comme les actions. J'en parle d'ailleurs en détails dans la dernière vidéo de ma chaîne Youtube.
En synthèse, une action ou une cryptomonnaie ne peut jamais perdre plus de 100% mais par contre, elle peut également gagner 500% ou 600%.
Sept actions sur dix ont un rendement inférieur au marché et seule une minorité d'actions surperforme le marché. C'est donc cette minorité d'actions qui amène la rentabilité. On comprend vite qu'il est très compliqué d'identifier ces actions individuellement et de les choisir pour créer et développer son portefeuille boursier (stock picking). En moyenne, les particuliers sous-performent le marché de plus de 3% !
En faisant de la gestion active, la très grande majorité des investisseurs va sous-performer le marché. Notons au passage que c'est également le cas pour la plupart des gestionnaires actifs professionnels.
L'investisseur Warren Buffet, lui-même, ne surperforme plus le marché depuis une vingtaine d'année. Warren Buffet est pourtant un génie de l'investissement.
Je préfère donc acheter des ETF (paniers d'actions très diversifiés) pour répliquer l'indice de référence et investir passivement à long terme.
[Pour l’anecdote, Warren Buffet a conseillé à son épouse d'investir dans des ETF reproduisant le S&P 500 quand il ne serait plus là.]
Le portefeuille « all weather » de Ray Dalio est encore meilleur car il performe quelque soit les conditions du marché. Cela diminue la volatilité.
As-tu adapté tes stratégies d'investissement suite aux événements récents ?
Ma stratégie est basée sur l'investissement passif à long terme. Elle me permet de ne pas être touché par les événements actuels. Je n'ai pas besoin d'être actif et de suivre le marché continuellement.
Ma stratégie est basée sur la constitution d'un portefeuille qui s'adapte à toutes les circonstances du marché. Je ne suis donc pas impacté par les derniers événements et je conserve la même stratégie que j'applique rigoureusement.
Peux-tu nous présenter EducationFinance.eu ?
Je partage du contenu sur mon site EducationFinance.eu et sur ma chaîne Youtube Education Finance.
Sur le site, vous pourrez trouver des articles de fond traitant par exemple des ETF, des obligations, des risques de change et des erreurs commises par les particuliers en bourse.
J'y propose également 2 services :
une formation de 10h en vidéo pour investir en bourse comme un professionnel. J'explique comment constituer un portefeuille professionnel avec un niveau de frais réduit grâce au ETF.
un accompagnement de 2h pour répondre à toutes les questions.
Tant sur mon site que sur ma chaîne Youtube, je me base sur des études, des statistiques et des faits objectifs. La qualité et la vérification des informations transmises sont fondamentales dans ma démarche.
Comment est né ce projet ?
J'ai remarqué que certains Youtubeurs ou autres « experts » sur internet induisaient en erreur les particuliers dans leurs investissements. J'ai voulu y remédier et axer tout mon contenu sur l'Evidence based investing c'est-à-dire investir en se basant sur des preuves ou des faits vérifiables.
Ainsi, je me base sur des études professionnelles comme celles de Vanguard, Bloomberg, BlackRock, JP Morgan, etc. et je les vulgarise pour les rendre accessible aux particuliers.
Quel serait le meilleur conseil que tu donnerais à un investisseur débutant ?
Mon meilleur conseil est la diversification. Il est essentiel de diversifier son patrimoine et ses placements.
C'est l'avantage principal des ETF qui offrent une diversification à moindre frais.
Peux-tu nous partager les livres, podcasts ou chaînes Youtube qui t'ont le plus appris ?
Sur Youtube, je conseille la chaîne Zonebourse, très honnête dans ses explications bien qu'un peu trop orientée gestion active à mon goût.
Je conseille également de suivre Aswath Damodaran, une pointure du monde académique des finances, sur son blog (en Anglais) Musing on markets.
Enfin, au niveau des études, je conseille également de lire les études de Vanguard, Bloomberg et Blackrock. Elles sont accessibles sur internet mais un peu ardues. Elles sont plutôt réservées aux experts.
Merci beaucoup Christophe !
J’espère que cette première interview vous a plu.
Vous pensez à quelqu’un à interviewer ? N’hésitez pas à me faire part de vos idées !
Cette semaine en Finances personnelles
Comment optimiser fiscalement votre épargne en vue de la pension ?
📝 Résumé
La pension repose sur 4 piliers en Belgique.
La pension légale sera insuffisante à la retraite et il faudra la compléter.
Vous pouvez profiter de différents avantages fiscaux dans le cadre de la constitution de votre capital pension.
Il est possible de profiter anticipativement de son capital pension.
📝 Version complète
En Belgique, si vous économisez en vue de disposer d’un capital à votre pension, il existe différentes solutions permettant de bénéficier d’avantages fiscaux.
L’état encourage en effet ce type d’épargne destinée à compléter sa pension légale en proposant des avantages fiscaux.
La pension repose sur 4 piliers. Chacun assure un rôle spécifique pour maintenir la solidité de l’édifice.
Les 4 piliers de pension
1er pilier : la pension légale
La pension légale est celle que vous constituez grâce à votre carrière professionnelle. Elle variera en fonction de votre statut (salarié, fonctionnaire, indépendant), du montant de votre salaire, de la composition de ménage et de la durée de votre carrière.
En moyenne, en Belgique, un pensionné touche 66% de sa rémunération avec de fortes disparités entre hommes et femmes et selon les statuts.
On comprend donc aisément qu’il faut la compléter pour étoffer ses revenus.
2ème pilier : la pension complémentaire
Les travailleurs sont encouragés à se constituer une pension complémentaire via différents mécanismes fiscalement avantageux :
Les salariés peuvent bénéficier d’une assurance groupe ou d’un fonds de pension via leur employeur ou leur secteur d’activité. Concrètement, l’employeur verse des cotisations avantageuses fiscalement et qui constitueront à terme un capital à la retraite.
Les salariés dont l’employeur ne propose pas ce type de plan peuvent se constituer eux-mêmes une Pension Libre Complémentaires pour Salariés (PLCS).
Les indépendants, quant à eux, peuvent souscrire une Pension Libre Complémentaire pour Indépendant (PLCI). Cette PLCI est limitée mais peut être complétée par un Engagement Individuel de Pension (EIP) pour les indépendants en société ou par une Convention de Pension pour Travailleurs Indépendants (CPTI) pour les indépendants en personne physique.
3ème pilier : l’épargne-pension et l’épargne à long terme
L’épargne-pension est ouverte à tous, travailleurs ou pas. Elle permet de bénéficier d’un avantage fiscal intéressant en effectuant des versements réguliers dans une assurance épargne-pension avec un rendement garanti ou dans un fond d’épargne-pension avec un rendement lié aux performances des placements.
Le montant maximum que l’on peut verser est plafonné en 2022 à :
📌 990 € permettant de profiter d’une réduction d’impôt de 30%, soit un avantage fiscal de 297 €.
ou
📌 1270 € permettant de profiter d’une réduction d’impôt de 25%, soit un avantage fiscal de 317,50 €.
À côté de l’épargne-pension, vous pouvez également constituer une épargne à long terme et profiter d’un avantage fiscal de 30% en fonction de vos revenus professionnels nets imposables.
Pour 2022, le maximum que vous pourrez investir est de 2.350 €, soit 717 € de remboursement d’impôt.
4ème pilier : l’épargne individuelle
Il s’agit de l’épargne que vous constituez vous-même sans bénéficier d’incitants fiscaux : le compte d’épargne, le portefeuille-titres (actions, obligations), des assurances vie,…
L’immobilier peut également être intégré dans ce pilier bien que certains le considèrent comme le 5ème pilier.
Que retenir de tout cela ?
D’abord, il faut comprendre que la pension légale sera insuffisante à la retraite et qu’il faudra la compléter.
Pour cela, vous pouvez le faire vous-même mais votre employeur ou votre propre société (ou activité d’indépendant physique) peut vous y aider en créant ce capital pour vous (2ème pilier) et en profitant d’avantages fiscaux via différents outils.
Si vous souhaitez profiter d’incitants fiscaux, vous pouvez directement investir dans une épargne-pension ou une épargne à long terme. La rentabilité ne sera pas exceptionnelle mais les incitants fiscaux justifient leur mise en place.
Enfin, je ne peux que vous encourager à investir de votre côté, au-delà de tout avantage fiscal, dans l’immobilier, en bourse ou dans tout autre placement alternatif choisi avec soin.
Comment profiter anticipativement de son capital pension ?
Une des critiques les plus courantes sur l’épargne en vue de sa pension est que l’argent est “bloqué” et que l’on se retrouve piégé jusqu’à l’âge légal de la pension sans pouvoir utiliser le capital constitué.
Oui et non.
Il existe en effet une exception. Le législateur permet de financer l’achat, la construction ou la rénovation de biens immobiliers situés dans l’espace économique européen avec un contrat du 2ème pilier tel qu’une assurance de groupe, une contrat PLCI ou un EIP.
Cela peut concerner votre habitation personnelle ou un investissement immobilier.
Concrètement, il existe 3 possibilités :
La mise en gage de votre plan de pension
La banque utilise votre plan de pension comme garantie supplémentaire pour vous accorder le prêt hypothécaire souhaité. Le plan de pension permet de réduire la quotité. Plus la quotité est basse, plus vous bénéficiez d’un taux avantageux et plus le prêt sera accordé facilement.
Une avance sur votre pension complémentaire
Il est également possible de demander une avance sur son plan de pension du 2ème pilier pour financer l’achat d’un bien immobilier. Attention, toutefois, cette avance est limitée à 60% à 75% du capital déjà constitué. Ce pourcentage varie en fonction de l’assureur.Utiliser votre plan de pension pour rembourser e capital de votre emprunt (crédit bullet)
Cette solution consiste à combiner l’obtention d’un crédit bullet (prêt à terme fixe) et un plan de pension complémentaire du 2ème pilier. Le crédit bullet consiste à ne payer que les intérêts sur le capital emprunté durant la durée du crédit puis à rembourser le capital total en une seule fois à l’échéance. Ce paiement du capital total se fait alors grâce au versement de votre plan de pension.
L’avantage est que pendant toute la durée du crédit, la mensualité sera très réduite. Si vous avez acheté de l’immobilier locatif, votre cashflow (différence entre les loyers perçus et la mensualité à rembourser à la banque) sera donc beaucoup plus important que dans le cadre d’un prêt classique.
Vous connaissez maintenant les subtilités des 4 piliers de pension en Belgique et ses avantages fiscaux !
N’hésitez pas à me contacter si un point vous a échappé. Cette matière est un peu complexe mais elle vaut la peine d’être comprise.
Cette semaine en placement alternatif
Investir dans les talents avec Royaltiz
📝 Résumé
Royaltiz permet d’investir dans des talents (sportifs, artistes, influenceurs).
La rentabilité dépend du succès rencontré par le talent et par l’augmentation de ses revenus.
Il est recommandé d’Investir durant la phase d’introduction du talent sur la plateforme.
📝 Version complète
Créée en 2021, la plateforme Royaltiz fait beaucoup bruit sur internet.
Pour faire simple, elle permet d’investir sur des talents d’horizon divers (sportifs, artistes, influenceurs,…) et de partager leur succès.
Comme le disent ses fondateurs, Christophe Vattier et Kevin Crouvizier, il s’agit d’une bourse des talents. À la place d’acheter des actions d’entreprises, vous pouvez acheter des parts de revenus de célébrités. Elles vous reversent des dividendes variant en fonction de leurs revenus. Plus la carrière du talent décolle, plus la rentabilité est intéressante.
En fonction des talents, les revenus peuvent être le salaire officiel, les droits d’auteur, la représentation, la publicité ou l’image.
Il est également possible de revendre ses parts comme pour les actions. Le but étant évidemment de réaliser une plus-value à la revente.
Si elle est si hype, c’est que cette plateforme résume assez bien le nouvel âge du web : le Web3 mêlant blockchain NFT, cryptos, finance décentralisée, métavers,…
La plateforme vient d’annoncer fin juin une levée de fonds de 6 millions d’euros.
Comment ça marche ?
Vous pouvez commencer à investir dès 15 €. La monnaie s’appelle le Roy.
Vous devrez d’abord créer un compte.
Dans la partie market, vous accéderez à la liste des talents sur lesquels vous pourrez investir. 5 catégories principales sont proposées : Football, Music, Rugby, Entertainment (influenceurs), Fight, Sports. Il y a environ 70 talents proposés actuellement.
On trouve des joueurs de football internationaux comme Presnel Kimpembe, Moussa Diaby, Riyad Mahrez mais aussi des artistes comme Vegedream, Sofiane, Uzi ou encore des influcenceurs comme Nono ou AF5.
En cliquant sur un talent, vous pourrez voir l’évolution du cours de son Roy personnel ainsi que différentes statistiques (talent value, max supply, ROY on sale, Introduction price).
Vous pourrez également visualiser l’évolution de ses followers sur Instagram et différentes actualités le concernant.
En cliquant, sur le bouton jaune “Buy Roy + nom du talent”, vous pourrez alors acheter le token permettant d’acheter des parts de revenus du talent.
La phase d’introduction
Lors de l’arrivée d’un nouveau talent sur la plateforme, vous disposez de quelques semaines pour acheter ses Roy à un prix intéressant. Cette phase est appelée période d’introduction. Passer la période d’introduction, tous les Roy auront été vendus et l’achat se fera uniquement entre investisseurs comme en bourse. Il est souvent intéressant d’acheter les Roy d’un talent durant cette période d’introduction.
Revendre ses Roy
Si vous souhaitez revendre vos Roy, il vous suffira de vous rendre dans la partie “Mes Talents” (uniquement visible après l’achat de Roy) et de cliquer sur le bouton “Vendre”.
Vous devrez alors indiquer le nombre de Roy que vous souhaitez vendre et le prix de vente. Ils sont alors disponibles à la vente sur le marché. Il faudra qu’un investisseur les achète pour empocher la somme correspondante.
Risques et avantages
Royaltiz est un projet encore très jeune. Il peut ne jamais trouver son public ou au contraire, devenir un succès planétaire.
Investir dans un projet très jeune à fort potentiel peut être perçu comme un inconvénient ou un avantage.
Quoiqu’il est soit, il faut plutôt voir Royaltiz comme un investissement-plaisir très spéculatif et rester très prudent dans ses investissements.
Comme toujours, n'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions, des suggestions ou tout autre retour (xavier@dosh.be).
À bientôt dans la prochaine newsletter Dosh !