5 investissements originaux / L'invité : Yoran Brondsema, fondateur de Curvo / Optimiser l'allocation de ses actifs / CBDC
Salut les Doshers,
J’espère que ces 15 derniers jours se sont bien passé pour vous !
Nous y voilà…. Déjà la septième édition de la newsletter Dosh.
Si vous lisez cette newsletter sans vous êtres abonné, je vous invite à le faire. D’une part, ça me fait plaisir 😄 et d’autre part, vous recevrez les prochaines newsletters avant tout le monde directement dans votre boîte mail.
Pour cette nouvelle édition, je voulais de la nouveauté !
Une nouvelle rubrique voit donc le jour. Elle s’appelle sobrement “L’invité”. Il s’agira de l’interview d’une personne à connaître et qui y connait un rayon dans le monde de l’investissement.
Elle nous partagera ses connaissances et nous fera découvrir un outil, une ressource ou un service directement utilisable en tant qu’investisseur.
Pour inaugurer cette rubrique, nous ferons donc la connaissance de Yoran Brondsema, le fondateur de Curvo. Curvo est une application belge qui simplifie l’investissement en bourse sur base de votre profil d’investisseur.
La rubrique “Votre avis” reste active car j’aimerais collecter plus d’avis. Il me permet de mieux comprendre ce que vous aimez (ou pas) dans le newsletter et de la faire évoluer !
Si vous n’avez pas encore voté, ce serait vraiment cool de le faire 👇
Comme d’habitude, j’ai posté sur Linkedin ces derniers jours :
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Dans la boîte à questions, suite à la question de Maïté, je vous présenterai 5 idées d’investissements originaux (hors immobilier, crypto et bourse).
Ensuite, comme expliqué précédemment, je vous présenterai l’interview de Yoran Brondsema, créateur de l’application Curvo.
La question de l’allocation d’actifs comme clé de voûte de la création d’une stratégie d’investissement maîtrisée sera ensuite abordée.
Enfin, la dernière partie de cette newsletter sera consacrée aux CBDC, les cryptomonnaies des banques centrales qui font polémique dans la cryptosphère ⚡
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Menu de la Semaine
La Boîte à questions : peux-tu présenter quelques exemples d’investissements originaux (hors immobilier, bourse et cryptomonnaie) ?
L’invité : l’interview de Yoran Brondsema, créateur de l’application Curvo.
Stratégie d’investissement : l’allocation de ses actifs, la clé de voûte d’une stratégie d’investissement maîtrisée.
Cryptomonnaie : CBDC, la “cryptomonnaie” controversée des banques centrales
Let’s go !
La Boîte à questions
🎤 Dans cette rubrique, je réponds à une question qui m'a été envoyée dans la semaine par un Dosher. J'essaie de sélectionner une question récurrente qui peut intéresser un maximum de monde. Si vous avez une question particulière, n'hésitez pas à me l'envoyer. Même si elle n'est pas sélectionnée, je réponds à tout le monde en privé !
👇
Posez votre question via ce Formulaire
📝 Question de Maïté
Hello Xavier,
Je connais les principaux types d’investissement classiques comme l’immobilier, la bourse ou la cryptomonnaie.
Mais j’ai entendu parler d’autres investissements plus “exotiques” ou originaux.
Peux-tu en présenter quelques-uns, histoire de me donner de nouvelles idées d’investissement à réaliser 😁 ?
Merci,
Maïté
Réponse
Salut Maïté,
Je te remercie pour ton excellente question !
Effectivement, à côté des investissements classiques que sont l’immobilier, la bourse ou la cryptomonnaie, il existe une multitude d’autres possibilités.
Malheureusement, comme toujours, pour faire de bons investissements, il faut un minimum de connaissances.
Je te conseille donc de t’informer suffisamment avant d’investir.
Voici 5 idées d’investissement originaux.
1/ Le vin
Il s’agit d’un investissement-passion. Tu devras te documenter pour bien investir (ou déléguer à des professionnels) et ensuite, appliquer les bonnes pratiques d’investissement.
L’idée est d’acheter un vin de garde qui se bonifie avec le temps. Je te conseille d’investir plutôt dans les plus grands crus ayant une notoriété internationale (Angélus (Saint-Émilion), Petrus, Romanée Conti, Mouton Rothschild, Haut-Brion,…
La rentabilité peut être extrêmement élevée avec des prix multipliés aisément par 5 sur 20 ans. Ainsi, un Château Mouton Rothschild 2000, acheté 200 € à l’époque, se négocie aujourd’hui aux alentours de 1800 €, soit un prix multiplié par neuf.
Tu pourras facilement acheter une bouteille de vin à but d’investissement sur des sites comme Vinatis, Millesima ou encore Lavinia.
Il est également possible de créer une cave à vin en ligne. Le mandataire s’occupera de conserver tes bouteilles de façon sécurisée et dans les meilleurs conditions. Si tu ne disposes pas d’une cave à la maison, c’est très pratique.
Cavissima ou U’Wine propose ce service.
2/ Les voitures de collection et ancêtres
Également un placement-plaisir : la voiture de collection et la voiture ancêtre.
En Belgique, on considère comme ancêtre tout véhicule de 30 ans ou plus.
Comme pour le vin, il est conseillé de bien se documenter voire de se faire accompagner d’un expert lors d’un achat. En effet, toute voiture ancienne n’est pas une voiture de collection !
Ce n’est pas tant l’ancienneté du véhicule qui lui donne sa valeur mais plutôt sa rareté. Par exemple, une Bugatti Royale, produite en 6 exemplaires seulement, coûte aujourd’hui autour de 40 millions d’euros !
L’état du véhicule est aussi très important. Pour un même modèle, le prix peut ainsi être divisé par 10 si l’état de conservation n’est pas satisfaisant.
Autre point à vérifier : les pièces d’origine. Le prix d’une voiture de collection est beaucoup plus élevé su toutes les pièces du véhicule sont d’origine.
Pour te donner une idée de rentabilité, le prix moyen des voitures de collection a grimpé de 400% sur les 10 dernières années.
Attention toutefois, le gouvernement belge vise à interdire les voitures dites “polluantes” sur le territoire ce qui inquiète les collectionneurs de voitures anciennes.
Il semble toutefois que les véhicules n’effectuant pas plus de 3.000 km par an obtiendront une dérogation. Ouf !
3/ Les Lego
Eh oui ! Les Lego, ces briques en plastiques avec lesquelles nous jouions quand nous étions enfants sont de très investissements.
Selon une étude de l’école supérieure d’économie de Moscou, le rendement moyen des ensembles Lego encore emballés serait de 10 à 11% par an.
Les ensembles Lego sur des thématiques indémodables comme Star Wars fonctionnent très bien. Le Falcon Millenium, l’Imperial Star Destroyer ou encore le Taj Mahal sont par exemple les pièces à la plus forte valeur ajoutée.
La stratégie consiste donc à acheter des ensembles Lego dans leur boîte d’origine et à les conserver plusieurs années.
Si tu arrives à acheter un set recherché par les collectionneurs et qui n’est plus produit par Lego, celui-ci prendra de la valeur au fil des ans. Tu pourras ensuite le revendre sur eBay ou d’autres plateformes de ce type.
Si le thème t’intéresse, je te conseille de suivre l’excellente newsletter “Lost in the bricks” de Christophe Harmand. Il conseille régulièrement des ensemble Lego dans lesquels investir.
4/ Les sites web
Moins passif que les investissements précédents, acheter un site web peut s’avérer être une très bonne affaire.
Des sites comme Flippa, Jevendsmonsiteinternet.fr ou Dotmarket de Kevin Jourdan proposent d’excellentes opportunités pour acheter un site E-commerce, un site media, une application mobile ou même un Saas (Software as a Service).
Il s’agit plus de l’achat d’une société ou d’une activité commerciale que d’un pur investissement classique.
L’avantage réside dans le fait qu’il est possible d’acheter un site web générant déjà du chiffre d’affaires et des bénéfices. Vous gagnez donc du temps. Souvent, l’activité peut être gérée de chez soi, après-journée.
Bref, si vous souhaitez créer un side-business rapidement, acheter une site existant peut être une solution.
Pour l’anecdote, j’ai acheté plusieurs sites sur ce type de plateforme dont un site E-commerce de piles pour appareils auditifs qui a très bien fonctionné pendant plusieurs années. Je l’ai finalement revendu à une société française active dans l’appareillage auditif après plusieurs années de gestion.
5/ Les œuvres d’art
L’investissement dans les œuvres d’art est également un excellent placement alternatif, à long terme.
Bien sûr, acheter l’œuvre d’un artiste célèbre n’est pas à la portée de toutes les bourses.
L’Empire des Lumières du peintre surréaliste belge René Magritte vient par exemple d’être vendue 71 millions d’euros chez Sotheby’s à Londres au mois de février dernier.
Dans l’art, il existe plusieurs critères qui définissent la valeur d’une œuvre : la traçabilité (authenticité de l’œuvre), le choix de l’artiste (choisir un artiste coté) et le format de l’œuvre (privilégier des œuvres adaptées à des appartements et non gigantesques).
Pour investir à un prix accessible, je te conseille de te tourner plutôt vers une gravure ou un dessin. À l’origine, le dessin était pratiqué par les artistes pour s’exercer ou préparer un tableau.
Il est possible de trouver un dessin de Gustave Corubet ou de Paul Signac pour moins de 30.000 €.
La plateforme américaine Masterworks permet d’acheter une fraction d’œuvre d’art de Banksy ou de Claude Monet par exemple. L’œuvre est ensuite bloquée entre 3 à 10 ans. Lors de sa revente, tu touches alors le bénéfice proportionnellement aux fractions achetées.
Voici quelques idées d’investissements originaux, il en existe bien d’autres.
💡 L’avantage de ces types d’investissement est qu’ils sont indépendant des valeurs boursières ou de la cryptomonnaie. En cas de crash, ils ne sont pas impactés.
C’est donc une bonne façon de diversifier son patrimoine.
À bientôt,
Xavier
L’interview
Notre invité est Yoran Brondsema, créateur de l’application Curvo
📝 Résumé
Yoran a créé Curvo car il était assez complexe d’investir en bourse, en particulier pour les jeunes.
Curvo est une application mobile permettant d’investir en bourse facilement et passivement.
Curvo a été réfléchi pour le marché belge et sa fiscalité.
Yoran partage ses meilleures ressources.
📝 Version complète
Cette semaine, j’ai interviewé Yoran Brondsema, fondateur de l’application Curvo (application simplifiant l’’investissement passif en bourse) mais aussi de la plateforme Sutori.com (plateforme permettant de créer des leçons interactives) qui compte aujourd’hui 2.000.000 d’utilisateurs partout dans le monde.
Bonjour Yoran, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Yoran Bondsema et j'ai 33 ans. J'habite à Bruxelles où je suis arrivé à l'âge de 12 ans en provenance des Pays-Bas. Mon père a reçu une proposition professionnelle en Belgique et nous l'avons suivi.
J'ai effectué des études d'informatique (un bachelor puis un master à Eindhoven).
Ensuite, avec mon associé Thomas Ketchell, j'ai créé Sutori.com, un outil en ligne permettant aux professeurs de créer des leçons interactives pour leurs élèves. Nous comptons actuellement 2.000.000 d'utilisateurs.
Comment es-tu arrivé à l'investissement ?
Dès que j'ai commencé à gagner ma vie, je me suis rendu compte que placer son argent sur un compte d'épargne ne rapportait rien. Pire encore, l'inflation grignotait la valeur de mon épargne.
J'ai donc cherché à investir mon argent et j'ai dévoré énormément de contenu à ce sujet. J'ai véritablement passé des milliers d'heures à lire des livres, des blogs, Reddit,... à écouter des podcasts et à regarder des vidéos sur le sujet de l'investissement.
Ensuite, en 2017, j'ai commencé l'investissement en bourse en faisant du stock picking [investissement actif consistant à sélectionner des actions prometteuses sur base d'analyses].
Mes premiers investissements ont été des actions Blackberry et Dropbox. J'ai revendu mes actions Blackberry l'année dernière et j'ai conservé mes actions Dropbox.
Au fil de mes apprentissages et de mes investissements, j'ai compris qu'il était plus rentable d'investir de façon passive. J'ai donc arrêté le stock picking pour construire un portefeuille d'ETF dans lequel j'investis mensuellement le même montant (méthode DCA).
Quels types d'investissements réalises-tu à titre personnel actuellement ? Pourquoi ceux-là ?
J'utilise évidemment notre application Curvo et j'investis principalement dans deux ETF :
FTSE Developed All Cap Choice. Il est basé sur l'indice FTSE Developed All Cap et comprend 4776 entreprises dans 26 pays considérés comme des marchés « développés » (États-Unis, Japon, Royaume-Unis, Canada, Allemagne,...). Il exclut les entreprises impliquées dans les énergies non renouvelables, les produits du vice et les armes.
FTSE Emerging Markets all Cap Choice. Il se compose de 2728 entreprises de toutes tailles provenant des 24 pays désignés comme marchés « émergents » par FTSE. Il y a entre autres la Chine, Taïwan, l'Inde et le Brésil.
Ces deux ETF sont adaptés à la fois performants et adaptés à la fiscalité belge.
J'investis le même montant chaque mois.
Peux-tu nous parler de Curvo ?
Curvo est une application mobile. C'est la manière la plus simple de faire fructifier son épargne en bourse.
Elle a été créée pour le marché belge.
Elle permet d'investir simplement tous les mois dans des ETF soigneusement sélectionnés (performants, qualitatifs, fiscalement avantageux en Belgique,...) par nos experts.
Vous pouvez investir dès 50 € en achetant des « fractions » d'ETF.
Il s'agit d'un investissement tout-à-fait passif.
💡 Un avantage en Belgique est que la plus-value sur les actions n'est pas taxée.
En bref, elle simplifie le processus d'investissement en bourse :
Pas besoin d'ouvrir un compte chez un courtier ;
Les fonds sont sélectionnés scrupuleusement, aucune recherche de fond à effectuer ;
Simplification de la fiscalité (un vrai casse-tête en Belgique) ;
Optimalisation de l’investissement via le rebalancing automatique ;
Investissement automatique tous les mois (mais possibilité de le stopper, de le réduire à tout moment ou d’investir en one-shot) ;
Possibilité d'investir dès 50 € seulement.
Nous sommes entourés de plusieurs partenaires : NNEK, notre partenaire aux Pays-Bas pour la gestion de l'investissement (approuvé par la FSMA!) et des fiscalistes bien sûr.
Comment est né le projet ?
L'avenir financier des jeunes Belges est incertain. Les comptes d'épargne ne rapportent rien. Nos pensions ne pourront probablement pas être assumées par l'état belge.
En parallèle, je rencontrais des difficultés pour investir en bourse facilement (quel courtier choisir ? Quels fonds choisir ? Qu'en est-il de la fiscalité ?).
J'en ai parlé sur mon blog et avec des amis.
Tout le monde rencontrait ces mêmes problématiques.
Il y avait donc clairement quelque chose à faire !
Quel serait le meilleur conseil que tu donnerais à un investisseur débutant ?
Il est fondamental de comprendre dans quoi on investit. En bourse, la plus grosse erreur est de revendre après une chute.
Se forger sa propre conviction par rapport à son investissement est le meilleur moyen de résister aux tempêtes c'est-à-dire, dans le domaine boursier, à la volatilité.
Par ailleurs, pour moi, l'être humain est loin d'avoir atteint le summum, d'avoir utilisé tout son potentiel. Il va continuer à créer, à innover et donc, à créer des richesses.
L'économie et la bourse vont continuer à croître.
Peux-tu nous partager les livres, podcasts ou chaînes Youtube qui t'ont le plus appris ?
Je citerai le livre « Snowball » qui est la biographie de Warren Buffet ainsi que « Money » de Tony Robbins. Ces deux ouvrages ont eu beaucoup d'impact sur moi et m'ont donné le déclic pour créer Curvo.
Sur Youtube, je conseille à tout le monde la chaîne « Common Sense Investing » de Ben Felix, un Canadien qui propose des analyses poussées et très rationnelles.
Nous avons la chance de l'interviewer avec Thomas pour Curvo [voici le lien].
Je conseille également son podcast : « the rational reminder ».
Merci à toi pour cette interview et bonne continuation dans tes projets !
À titre personnel, j’aime la simplicité d'utilisation, la possibilité d'investir dès 50 € (sans devoir acheter l'ETF entier comme c'est le cas chez Degiro par exemple) et l'optimalisation de la fiscalité en Belgique proposées par Curvo. Pour moi, ce sont les véritables points forts de l’application.
J’espère que cette première interview vous a plu !
Vous pensez à quelqu’un à interviewer ? N’hésitez pas à me faire part de vos idées !
Cette semaine en Stratégie d’investissement
L’allocation de ses actifs, la clé de voûte d’une stratégie d’investissement maîtrisée
📝 Résumé
L’allocation de ses actifs permet de mieux gérer le risque en investissement.
L’allocation d’actifs représente la stratégie de répartition des actifs financiers au sein d’un portefeuille.
L’allocation se réalise à plusieurs niveaux : une répartition de ses investissements entre les différentes familles de placement mais aussi une répartition au sein d’une même famille d’actifs.
Exemple concret
📝 Version complète
Avec la chute des valeurs boursières et du marché des cryptomonnaies, de nombreux investisseurs broient du noir.
Certains regrettent d’avoir trop investi en bourse, en cryptomonnaies ou encore, dans d’autres types d’investissement.
Ils ont mal géré leurs risques. Ces pertes les impactent énormément car ils ont mal estimé leur allocation d’actifs au regard de leur profil d’investisseur.
Ils ont probablement trop investi dans des actifs très volatiles comme la cryptomonnaie par exemple.
En investissement, on n’évite pas le risque, on le gère, notamment grâce à l’allocation d’actifs.
En cette période d’incertitude, je pense qu’il est utile de se poser et de réfléchir à son allocations d’actifs personnelle.
Je vous propose de mettre en place votre allocation d’actifs personnelle !
Mais qu’est-ce que l’allocation d’actifs exactement ?
Une définition classique est la suivante : l’allocation d’actifs représente la stratégie de répartition des actifs financiers au sein d’un portefeuille.
Une allocation d’actifs est adaptée au profil de l’investisseur qui cherchera l’équilibre optimal entre le rendement et le risque de ses investissements.
Une allocation à plusieurs niveaux
L’allocation d’actifs permet de répartir l’épargne d’un investisseur entre les différentes familles de placements : immobilier, actions, obligations, or, matières premières, cryptomonnaies,…
Au sein d’une même famille d’actifs, il faut également procéder à une allocation des actifs eux-mêmes. Par exemple, en cryptomonnaie, on peut investir 30% de son capital en BTC (Bitcoin), 30% en ETH (Ethereum), 10% en BNB, 10% en ADA (Cardano), 10% en SOL (Solana) et 10% en USDT (Theter).
En bourse, si l’on achète des ETF, une répartition claire et réfléchie doit également être mise en place.
Combien ai-je d’ETF répliquant l’évolution de l’indice S&P500 ? Est-ce utile d’en avoir plusieurs ?
Quelle répartition appliquer entre mes différents ETF répliquant le Nasdaq, le S&P500 et le MSCI World ?
Une réflexion personnelle à mener par rapport à votre aversion au risque
Vous seul connaissez votre aversion aux risques. Vous devez donc créer une allocation d’actifs qui vous permet de bien dormir la nuit !
Pour cela, le premier exercice consiste à définir le montant de l’épargne de précaution qui vous permet de rester serein peu importe comment vos investissements se comporteront.
Il est habituellement conseillé de disposer d’une épargne de précaution correspondant à 6 mois de salaire.
Personnellement, mon épargne de précaution est plus élevée. J’ai besoin de disposer d’une sécurité plus importante pour être bien psychologiquement et pour pouvoir investir en toute sérénité.
Si vous êtes à l’aise avec l’équivalent de 3 mois de salaire comme épargne de sécurité, c’est très bien. Si vous avez besoin de 24 mois de salaire comme épargne de sécurité, il n’y a pas de souci non plus.
Cette épargne de sécurité ne doit pas être investie mais placée sans risque.
L’important est de se sentir à l’aise et de pouvoir réagir en cas de pépin.
Notons qu’en tant qu’investisseur, il n’est pas conseillé de conserver des sommes astronomiques sur son compte d’épargne ! L’inflation ronge votre capital mois après mois. Il faut donc trouver le montant correspondant au point d’équilibre entre votre sécurité psychologique et des investissements prématurés.
Lorsque votre montant d’épargne de sécurité aura été atteint, vous pourrez alors investir sur base d’une allocation d’actifs précise et personnelle.
Pour être concret, je me suis prêté à l’exercice.
Actuellement, chaque mois, je répartis mes investissements comme suit :
Horizon de placement très court (quelques mois à 1 an) :
40% de placements à court terme en vue d’un nouveau projet immobilier (ou reconstitution de mon épargne de sécurité si elle a été entamée)
5% dans la Cefi et la Defi (extrêmement risqué !)
Horizon de placement à moyen terme (quelques années) :
10% de placements originaux divers (voir la rubrique “La Boîte à questions”)
Horizon de placement à long terme (10 ans minimum) :
40% de placement en bourse (ETF principalement)
5% en cryptomonnaie
Pour résumé, mon allocation est constituée de 20% d’investissements très risqués (crypto, Cefi, Defi, et placements originaux), 40% d’investissements moyennement risqués (ETF en bourse) et 40% d’investissements non risqués et liquides mais peu rentables actuellement (placements à court terme).
Cette allocation me permet d’être serein tout en me permettant d’espérer un bon retour sur investissement.
Au sein de chaque classe d’actifs, les allocations sont les suivantes :
Placements à court terme (40%) : 100% en compte d’épargne et compte à terme (pas terrible comme rendement mais ces fonds doivent rester liquide pour pouvoir réagir dès qu’une opportunité d’investissement immobilier se présente).
Cefi et Defi (5%) : 50% sur Nexo (stablecoins DAI, USDC et USDT), 25% sur PlaceHodler (stablecoins USDC et USDT) et 25% sur différents protocoles de la Defi (extrêmement risqué !).
Placements originaux (10%) : très variable d’un mois à l’autre mais j’investis souvent la totalité de cette allocation dans mon side-business, dans l’achat d’une bouteille de vin ou dans l’achat d’une “part” d’immobilier tokenisé via RealT.
Bourse (40%) : double stratégie basée soit sur l’achat d’ETF MSCI World (40%), pays émergents (20%), NASDAQ (20%), S1P500 (20%), soit sur un Portefeuille all weather : ETF S&P500 (30%), ETF bons du trésor 20+ (40%), ETF bons du trésor 7-10 ans (15%), ETF or (7,5%), ETF matières premières (7,5%). Cette double stratégie est certainement à revoir car je multiplie les frais.
Cryptomonnaie (5%) : BTC (40%), ETH (30%) et 3,75% sur les 8 plus grandes cryptos (suivant Coinmarketcap).
Comme vous pouvez le constituer, j’essaie d’être diversifié dans les différentes classes d’actifs et au sein même des différentes classes actifs pour réduire davantage le risque.
En bourse, je privilégie différents ETF (paniers d’actions) qui sont eux-mêmes constitués de centaines ou de milliers d’actions dans des secteurs différents.
En Cefi et Defi, j’utilise différentes plateformes et j’achète différents stablecoins et tokens pour réduire les risques en cas de hacks ou de crash.
En cryptomonnaie, je privilégie le BTC et l’ETH et je diversifie avec d’autres cryptomonnaies du top 10. J’utilise également différentes plateformes (Binance, FTX, Kucoin).
Cette allocation d’actifs n’est évidemment pas fixe et peut s’adapter en fonction des projets et des circonstances. Ainsi, par exemple, quand j’aurai réalisé mon projet d’achat immobilier, les 40% d’investissement en placements à court terme seront répartis différemment.
🚨 Comme toujours, il ne s’agit absolument pas de conseils en investissement et je vous invite à faire vos propres recherches !
À vous de jouer ! Créez votre propre allocation d’actifs en fonction de vos projets et de votre profil d’investisseur !
Cette semaine en cryptomonnaie
CBDC, la “cryptomonnaie” controversée des banques centrales
📝 Résumé
La CBDC est monnaie digitale de banque centrale.
Le fonctionnement des CBDC repose sur la technologie blockchain développée en interne par une banque centrale.
5 idées de side business à lancer.
📝 Version complète
L’acronyme CBDC signifie central bank digital currency ce qui donne en Français “monnaie digitale de banque centrale” (MDBC).
Devant le succès de la cryptomonnaie, les banques centrales sont de plus en plus préoccupées. Elles pourraient en effet perdre leur puissance économique et financière et se doivent donc de réagir.
C’est la raison pour laquelle pratiquement toutes les banques centrales travaillent sur des projets de CBDC.
Les CBDC sont donc une façon de moderniser la monnaie fiduciaire (euros, dollars, yens,…) avec des fonctionnalités similaires aux cryptomonnaies tout en permettant aux institutions de garder le contrôle.
Comment fonctionnent les CBDC ?
Le fonctionnement des CBDC repose sur la technologie blockchain développée en interne par une banque centrale.
Un token (jeton numérique) ou un enregistrement électronique est utilisé pour représenter virtuellement la monnaie fiduciaire d’un pays (euro, dollar, yen,…).
La CBDC est donc centralisée puisque son émission et sa règlementation se font par l’autorité monétaire compétente du pays. Le gouvernement et les autorités détiennent donc le contrôle.
C’est principalement en cela qu’il se différence d’une cryptomonnaie classique comme le Bitcoin.
Le match cryptofans vs banques centrales
Disons-le tout de suite les fans de cryptomonnaies voient d’un très mauvais œil l’arrivée des CBDC.
Philosophiquement, la cryptomonnaie a été créée pour libérer la finance du contrôle exercé par les états. L’idée étant que le mécanisme de contrôle ne soit plus centralisé entre les mains de quelques-uns (le FMI et les banques centrales).
Or, le principal objectif des banques centrales en introduisant les CBDC est exactement le contraire : reprendre le contrôle de l’économie.
D’ailleurs, grâce aux CBDC, les banques seront en mesure de suivre absolument toutes les transactions et de connaître les habitudes de consommation de chaque citoyen.
Les projets en cours
Plusieurs projets de CBDC sont en cours. On peut citer par exemple :
Le DCEP (Digital Coin Electronic Pay) est la devise de la monnaie numérique en Chine basée sur une technologie blockchain privée. La Chine est probablement le pays le plus avancé dans le domaine.
L’EUROChaîne est un projet de recherche de la banque centrale européenne. Il s’agit d’une monnaie numérique basée sur l’euro et émise par la BCE.
Le FEDCoin est un projet de monnaie numérique réalisé par la Réserve Fédérale américaine, particulièrement motivé par le besoin de rivaliser avec le DCEP chinois. Le service FEDNow permettant aux banques et autres institutions d’effectuer des opérations en devises américaines instantanément et 24h/24 a également vu le jour.
Le Petro est une monnaie numérique créée par le gouvernement vénézuélien. Elle est particulièrement controversée.
Les avantages et les inconvénients de la CBDC
Voyons en détails quels ont les avantages (oui, il yen a !) et les inconvénients de la CBDC.
Les avantages de la CBDC :
Grâce à la technologie, elle faciliterait et accélérerait l’échange d’informations financières. Un transfert d’argent pourrait se faire directement du payeur au bénéficiaire sans faire intervenir les banques comme intermédiaires.
Elle permettrait également de prévenir les activités criminelles et le blanchiment d’argent serait repérés.
Les frais bancaires inutiles devraient être réduits grâce à une technologie sûre, gratuite et transparente.
Cette solution renforcerait la sécurité en évitant le passage par des intermédiaire humaines.
Elle devrait permettre une plus grande inclusion financière pour tous les citoyens puisqu’il serait possible de créer des portefeuilles CBDC d’une manière beaucoup plus simple.
En ce qui concerne les inconvénients, on peut citer :
le contrôle centralisé des finances des citoyens.
la restriction des libertés individuelles par le suivi des transactions par les états.
l’absence de législation claire concernant l’émission et le contrôle des CBDC.
Il faudra donc suivre avec attention l’évolution de ces projets !
Affaire à suivre donc….
Comme toujours, n'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions, des suggestions ou tout autre retour (xavier@dosh.be).
À bientôt dans la prochaine newsletter Dosh !